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Notre crochet par Mendoza fait suite à un magnifique cadeau de noël 2015 : un coffret Relais & Châteaux pour deux nuits avec diner. Ayant anticipé que nous serions probablement enchantés de l’utiliser pendant notre voyage entre deux hôtels moyens – voire miteux (cf. notre périple à Uyuni), nous avons étudié la liste : seuls deux hôtels sont compatibles avec notre itinéraire ! Ayant finalement laissé Cusco de côté pour plus tard, il ne reste plus que Mendoza, qui bien qu’en Argentine, ne se situe qu’à 300 km de Santiago. La beauté de la route entre la vallée de l’Aconcagua et la région de Mendoza justifie encore plus ce petit détour.
La région a gagné ses lettres de noblesses pour la production de vin il y a plusieurs décennies. Ici aussi, le climat semi-aride impose l’irrigation (l’eau provient de la fonte des glaciers environnants), mais la grêle s’avère le plus gros problème auquel les viticulteurs doivent faire face. On dénombre dans la région une moyenne de 25 tempêtes de grêle par an – la majorité des précipitations étant en été, qui peuvent détruire jusqu’à 30% des récoltes. Les cépages rouges composent la plupart des plantations, mais le cépage blanc Torrontés, bien adapté au climat, est également très présent.
Pour permettre à notre voiture de voyager en Argentine, nous avons dû prévenir l’agence de location bien en avance afin qu’ils préparent toutes les autorisations ; les actes doivent être notariés, puis sont allègrement tamponnés à chaque passage de frontière.
Le chemin côté chilien nous permet d’emprunter une route mythique, succession de 28 courbes serrées pour accéder au col. Juste avant le tunnel du « Christ rédempteur », la petite station de ski Portillo domine un magnifique lac de montagne aux eaux très bleues, dans lesquelles se reflètent les neiges éternelles.
Après le passage de la frontière – relativement rapide pour nous, alors que la file de vacanciers argentins sur le chemin des stations balnéaires chiliennes semble interminable en face – le paysage change radicalement. Nous découvrons une vaste vallée entourée de montagnes ocres, rouges et vertes, au sommet desquelles persistent parfois quelques blocs de neige. Le pont de l’Inca – formation naturelle, impressionne avec ses multiples couleurs dues à des algues microscopiques alors que plus loin, de véritables ruines inca dominent le pont de l’ancienne ligne de chemin de fer. Restaurée, cette voie qui suit la route d’un bout à l’autre serait une magnifique ligne touristique ; mais tout n’est que ruines, lui donnant un charme certain.
Après s’être égarés dans la campagne mendozienne et avoir été sauvés de nos errements par de sympathiques Argentins, nous trouvons enfin l’hôtel tant attendu ! Et bien que nos attentes soient très élevées, nous sommes enchantés par notre petite villa plantée au milieu des vignes. La chambre et la salle de bain – possédant une vue splendide sur les montagnes – sont magnifiques, et donnent sur une micro-piscine personnelle (ce dont Fred rêvait et me rabâchait les oreilles depuis bien longtemps). Nous avons de plus une terrasse avec cheminée sur le toit où l’on peut se faire servir le diner ; c’est vraiment le grand luxe ! Pendant deux jours nous ne faisons rien, ne voulant pas gâcher la moindre seconde hors de cet enchantement.
Après ce petit passage au paradis, nous restons à Mendoza quelques jours de plus afin de pouvoir découvrir un peu plus la région et ses vins, et bien entendu goûter le fameux bœuf argentin.
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Une Joconde relookée à laquelle est donné nom de fromage : tout peut donc se voir !!!
Mais quel fromage !!!!…
Ah oui, en voyant ça j’ai pensé qu’il était indispensable de l’immortaliser ! Et j’ai toujours plaisir à trouver un petit bout de Normandie partout 😉
Ouf! Ca me rassure pour tes fesses qu’elles puissent avoir des feux partout dans le monde!